Un lac, de Philippe Gandrieux

Un film français, avec Dimitry Kubasov, Natalie Rehorova, et Alexei Solonche.

Printemps du cinéma oblige, il me fallait aller au ciné ! Me voilà donc partie pour aller voir Un lac, de Ph. Gandrieux. Avant de vous livrer mes impressions, voici le synopsis officiel du film :
Tout a lieu dans un pays dont on ne sait rien, un pays de neige et de forêts, quelque part dans le Nord. Une famille vit dans une maison isolée près d’un lac. Alexi, le frère, est un jeune homme au cœur pur. Un bûcheron. Enclin à des crises d’épilepsie, et de nature extatique, il ne fait qu’un avec la nature qui l’entoure. Alexi est très proche de sa jeune sœur, Hege. Leur mère aveugle, leur père et leur plus jeune frère, observent en silence cet amour incontrôlable. Un étranger arrive, un jeune homme à peine plus âgé qu'Alexi...

L'entrée dans le film est immédiate. Au coeur de la forêt, au bout du monde, dans un univers blanc...
Des images sublimes, jouant sur les contrastes, les immobilismes, les gros plans, les expressions des (quelques) personnages.
La bande son...si l'on entend par là de la musique d'accompagnement, il ne faut pas y compter. Juste les bruits : l'eau qui coule, le vent qui souffle, la respiration des personnages, et, de temps à autres, une parole à peine murmurée. Au bout d'1 heure 1/4, quand même, se fait entendre un brin de musique. Minimaliste, mais très juste et précis.

Je pourrais dire que ce film est sublime, extrêmement bien réalisé, un chef d'œuvre visuel et sonore.
Mais il y a un hic....je m'y suis réellement ennuyée.
La lenteur de l'action (est-ce d'ailleurs le mot approprié ??!), l'ambiance colorée un peu monotone, les sons quasi absents...tout cela contribue à un glissement partiel vers le sommeil (voire total, si l'on considère la personne assise à côté de moi !). Film psychologique, basé sur de l'implicite, du sous-entendu, et qui m'a finalement laissée en dehors. Et oui, une esthétique et une recherche picturale certaines ajoutées à une bande son de qualité ne suffisent pas en en faire un bon film (à mon sens).
Dommage d'ailleurs, qu'autant de travail ne suscite inévitablement chez de nombreux spectateurs qu'un ennui profond...

A voir donc pour les images, à entendre pour la simplicité des bruitages. Mais surtout pas un soir en rentrant du boulot, encore moins pour se divertir.