La merditude des choses...

Voilà un titre qui en dit long, en même temps qu'il ne dit rien ; et ça me parle.

Je suis donc allée voir le film (de Félix Van Groeningen) un dimanche soir, histoire de me changer les idées complètement avant de reprendre la merditude de la routine le lendemain...Mais attention, il faut bien entendre "merditude". On pourrait résumer ce mot, après avoir vu le film, à ce qu'on laisse aller, ce qu'on sait être mauvais pour nous, mais que l'on apprécie malgré tout. Ce qu'on a du mal à quitter. Le presque malsain. Mais l'agréable par l'habitude. L'aisance.

C'est ce que pense Gunther de sa vie avec son père, ses oncles et sa grand-mère. Les 3 frères et leur penchant pour le jeu, l'alcool, leur fierté familiale...leur place dans le village de Trou-du-cul-les-Oyes (ne riez pas, ce n'est pas une blague ! du moins dans la version française...).
Bref, La merditude des choses retrace la vie du clan Strobbe et du cadet de la bande, Gunther, bien décidé à s'extirper du merdier dans lequel il est né dès lors qu'il prend conscience que le milieu dans lequel il grandit n'est pas très propice à son épanouissement.

Un film à voir, à la fois plein d'humour et de justesse, de provocation et de tendresse familiale.